Le laboureur et ses enfants 9ème fables du livre V

Publié le par Un vieil homme et sa plume

Le laboureur et ses enfants 9ème fables du livre V

Conseil d’un vieux à un jeune lecteur ou étudiant. Si tu lis cette fable, prends en compte la valeur travail. « Travail, travail, travail jeune homme, avec plaisir. Le reste te sera donné par surcroit, c’est-à-dire du plus-plus dans ta vie.»

Avant d’entrer dans la fable, reprenons l’histoire de la Famille de Jean La Fontaine. Nous en étions restés au père. Charles la Fontaine, Maitre des eaux et forêts et capitaine des chasses du duché de Château Thierry. Charles n’a pas encore la particule mais vient de faire un beau mariage (1617) avec une dame de l’Aristocratie, Françoise Pidoux.

Les Pidoux apparaissent dans les archives à partir du XIII siècles et occuperont au cours des générations des fonctions à forte valeur ajoutée, serviteurs de Princes, Evêques, un Pidoux tiendra le poste de liquidateur de biens des templiers. L’un d’eux est le beau-frère du cardinal de Richelieu, un autre parent de Bossuet, un autre de Racine. Bref il y a du beau monde dans cette famille et un très beau carnet d’adresses pour Charles ce qui lui permettra d’obtenir la Particule "de"

Les Lafontaine sont des bourgeois aisés, qui se sont enrichis sur quatre générations, comme marchands et courtisans du Seigneur de Château Thierry (Achats de fermes et de terres). Ceux sont des gens de la campagne, plutôt que des urbains comme les Pidoux. Charles le père de Jean est maitre des eaux et foret. Notre fabuliste, le petit Jean, sera profondément imprégné par ses promenades en foret le long des rivières et des étangs. Ne soyons pas étonné qu’il soit devenu un écrivain et un fablier champêtre de haute volée. A suivre

Revenons à la fable, le laboureur et ses enfants qui fut éditée pour la première fois en 1668

Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.

Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place

Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ,
De çà, de là, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer, avant sa mort,

Que le travail est un trésor.

Cette fable apprise en primaire par tous les hommes et les femmes de ma génération porte sur trois thèmes, le travail, le patrimoine (le fond, autrement dit la terre) et la mort.  

  • Travaillez, prenez de la peine
  • C’est le fonds qui manque le moins
  • Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine,

Dès les premiers vers, le décor est planté.

La Fontaine aborde le travail en choisissant comme modèle un laboureur. Etant un excellent latiniste, il a appris que le mot laboureur vient du mot latin "Laborator" qui signifie travailleur. A l’époque le travail gravitait autour de la terre. Au bas de l’échelle, il y avait le journalier, pauvre bougre qui louait ses bras pour quatre sous, un cran au-dessus le ménager pas guère mieux loti, obtenait d’un seigneur un bout de terre en échange, partageait les récoltes, enfin un cran très au-dessus, le laboureur, homme plus ou moins riche qui possédait sa terre, au moins un attelage, une paire de bouf ou de chevaux ou encore un ou deux mulets, un araire.

Notre laboureur est riche dit la fable

Mais voilà, il est en fin de vie ! allongé sur sa paillasse, il sent la mort venir. Avant de rendre l’âme, il veut donner un sens à sa vie en transmettant à ses enfants l’héritage. Il les fit venir sans notaire et sans témoins, pas besoin de tiers.

Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.

A notre époque, on ferait venir son médecin, le SAMU pour se retrouver aux urgences. Mais non le vieux fit venir ses enfants, pour leur causer du patrimoine, pour leur donner son testament ainsi qu’une une bonne leçon de vie.

Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’oût :
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.

Dans l’esprit de Jean de la Fontaine il ne s’agit pas d’un lingot d’or, mais d’une valeur qui s’appelle : le travail. Valeur sure dirait-on aujourd’hui

Du travail, j’en n’ai connu le sens qu’en fin d’adolescence. Durant les années d’occupation, comme les copains des classes primaires, j’ai glandé. A la fin de la CM2, ce fut la pension, la 5ème moderne et l’obtention du certificat d’études grâce à un professeur de math. Seul diplôme en poche en arrivant au service militaire.

Mis au travail à la ferme à 16 ans, j’ai commencé à comprendre qu’il fallait bosser, j’ai bossé comme un dingue, plus de 8 heures par jour, Je sais ce que sais de tenir une fourche, de démarier et d’arracher des betteraves. Mon service militaire terminé j’ai repris le manche, puis j’ai quitté la ferme.

J’ai cheminée, avant de trouver ma voie dans un organisme social "l’ASSEDIC" autrement dit dans un bureau. La terre je l’ai retrouvé avec un jardin d’environ 300 m2, Ce petit bout de terre fut effectivement un trésor que j’ai cultivé jusqu’à 90 ans. Ce jardin m’a procuré de la bonne sueur, du plaisir et des légumes, surtout des tomates comme nul autres pareils. 

Ce trésor, je l’ai également trouvé dans mon Job t en labourant des textes, directives circulaires au sein de mon entreprise et à l’extérieure, en étudiant le droit du travail, droit social, droit constitutionnel sans avoir une licence et en lisant. Bref, j’ai compris que le travail était un trésor avec les bras et les mains, mais aussi avec le Ciboulot. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

De çà, de là, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer, avant sa mort,

Que le travail est un trésorC0

CONCLUSION : Jean de la Fontaine nous donne une leçon de vie, cette fable qui n’a pas pris une ride, amis jeunes, lisez et relisez ce beau texte de Jean, il est pédagogique, les Hussards de la troisième République (les instituteurs) l’avaient bien compris, mais moi un peu sur le tard, Je ne sais pas si cette fable est encore étudié aujourd’hui

 

INFOS-PLUME : La Mouche s’est fait prendre, non pas dans les filets d’une araignée, mais par la police Roumaine. Vous l’avez sans doute entendu à la T.V. Il s’agit d’un dangereux malfrat nommé Mohammed Amra.

La Mouche est considérée par La Fontaine dans la fable " le lion et la mouche", comme un insecte chétif, Ce n’est pas le cas dans notre propos ! Ici, la Mouche à ver à hélas frappé fort en faisant appel à des complices qui n’ont pas hésité à tuer deux personnes

Grace à des informateurs appelons les ici, des mouchards, nos gendarmes ont pris en chasse la Mouche (d’ordinaire c’est plutôt pour la pèche qu’on se sert s’une mouche pour prendre du poisson.) jusqu’en Roumanie

La police Roumaine a fini par attraper la Mouche ? Notre police, n’a pas pris la mouche de ne pas l’avoir attrapé. Le malfrat s’apprêtait à subir une opération de chirurgie esthétique. Pas eu le temps, les gendarmes roumains ont pris la mouche dans leur filet. La mouche a mordu à l’Hameçon

M. Mohammed Amra dit la Mouche de retour en France va sans doute finir ses jours en prison sous la férule du Lion Darmanin.

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L’Algérie. Terre très proche, dont le peuple vit sous une dictature militaire, cherche à nous humilier. Il est grand temps de mettre de l’ordre dans nos relations. J’apporte mon

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