Le Renard et le bouc N°7. La Fontaine

Publié le par Un vieil homme et sa plume

 Le Renard et le bouc N°7.  La Fontaine

Jean de la Fontaine est né dans mon département, l’Aisne, Son père possède une charge de garde des eaux et forêts et de capitaine des chasses. Sa mère est une grande bourgeoise cultivée.
Les études de La fontaine durant son enfance restent mal connues. Probablement a-t-il fait commerce avec un recteur qui lui appris les rudiments du latin et du français. Les historiens supposent qu’il a fréquenté le collège de Château Thierry, établissement réputé avant de le repérer  vers 1635, dans un collège parisien 

En 1641, il entre comme novice à l’Oratoire à Paris puis il rejoint la maison de Saint Magloire pour étudier la Théologie. Son frère Claude le rejoint un peu plus tard. Au bout de 18 mois, Jean en à marre des règles, des prières et de l’ascétisme, lui qui est par nature un bon vivant qui ne déteste pas la bonne table. Abbé ce n’était pas pour lui. Il quitte l’établissement reprend sa vie de bohême, rentre à Chateau Thierry vers 1643. Agé de 22 ans il va musarder ans sans trop se casser la tête, entre eaux et forêts Au milieu de la faune, il s’imprègne du héron comme de la grenouille, du renard comme du corbeau. Il a cette qualité d’être un très bon observateur. Les fables du poète et fabuliste antique Esope lui tombent entre les mains. il en fera bonne lecture pour s’en inspirer plus tard.

Après avoir trainer ses guêtres dans la campagne, il se ressaisit et retourne à Paris pour étudier le droit. Il acquiert le titre d’avocat en la cour du parlement. Ce qui lui permettra de reprendre la charge de son père.

Dans la capitale, il ne se contente pas d’étudier. Jean mène grande vie avec des camarades de sa trempe qui ne travaillent pas, non pas de soucis d’argent, les parents y pourvoyant   A Paris monsieur Jean mène grande vie, avec d’autres jeunes de son gabarit. Notre homme prend plaisir, mais son père s'en inquiète, Jean  va bientôt avoir 27 ans et n’ a pas l’air de vouloir se caser. Alors monsieur  père va se mettre en branle pour lui trouver une femme. A suivre.

Le Renard et le Bouc (1668, livre III cinquième fable).

Capitaine Renard allait de compagnie
Avec son ami Bouc des plus hauts encornés.
Celui-ci ne voyait pas plus loin que son nez ;
L’autre était passé maître en fait de tromperie.
La soif les obligea de descendre en un puits.
Là chacun d’eux se désaltère.
Après qu’abondamment tous deux en eurent pris,
Le Renard dit au Bouc : « Que ferons-nous, compère ?
Ce n’est pas tout de boire, il faut sortir d’ici.
Lève tes pieds en haut, et tes cornes  ‘Mets-les contre le mur. Le long de ton échine
Je grimperai premièrement ;
Puis sur tes cornes m’élevant,
À l’aide de cette machine,
De ce lieu-ci je sortirai,
Après quoi je t’en tirerai.
– Par ma barbe, dit l’autre, il est bon ; et je loue
Les gens bien sensés comme toi.
Je n’aurais jamais, quant à moi,
Trouvé ce secret, je l’avoue. »
Le Renard sort du puits, laisse son compagnon,
Et vous lui fait un beau sermon
Pour l’exhorter à patience.
« Si le ciel t’eût, dit-il, donné par excellence
Autant de jugement que de barbe au menton,
Tu n’aurais pas, à la légère,
Descendu dans ce puits. Or, adieu, j’en suis hors.
Tâche de t’en tirer, et fais tous tes efforts :
Car pour moi, j’ai certaine affaire

Qui ne me permet pas d’arrêter en chemin. »
En toute chose il faut considérer la fin.

Commentaires   

Le renard, nous le rencontrons dans de nombreuses fables, Dans celle-ci, il va ruser avec le bouc qui malgré ses belles cornes va se laisser avoir comme un enfant de cœur, dirait Monsieur Tartempion. Le récit est remarquablement imagé, c’est comme dans un film, on s’y croitait. Le renard se situe d’emblée comme le chef, le capitaine, c’est lui qui va mener la danse et rouler dans la farine le naïf. Il propose une promenade à son ami Bouc comme s’ils étaient de vieux compagnons. En cours de route, le renard fait mine d’avoir soif, il entraine le naïf dans un puit, le piège se referme. Après avoir bien bu. Le chef dit au naïf, Il faut sortir de ce trou et lui propose la solution : mets tes pattes le long du mur et sur tes grandes cornes je me hisserai et sortirai.  Après ce sera ton tour. Le naïf  dit : par ma barbe, tu es drôlement intelligent je n’aurai jamais pensé à mes cornes pour sortir d’ici. Le renard sort du puit et donne une bonne leçon au naïf qui n’a pas vu le piège et jean Lafontaine d’ajouter pour tous ses lecteurs :   En toute chose il faut considérer la fin.

Ces personnages le renard et le bouc sont des représentations de traits humains. Le renard symbolise la ruse et bouc l’innocence et la naïveté ? Ce qui n’est pas toujours vrai dans la vie réelle. Un de mes frères qui avait acheté un mouton male de Ouessant,  bien encorné, l'a pris en grippe et sans crier garde, se mit un jour à le charger avec grande méchanceté. Mon frère sans est débarrassé. Cette fable est un excellent exemple de la manière dont la Fontaine utilise les animaux pour transmettre des leçons de morale sur la nature humaine

 

DEGRAISSER

Ce mot a fait flores au temps de Claude Allègre, ancien ministre de l’éducation nationale. Il voulait dégraisser le mammouth, il s’est fait viré.  Avant allègre, en 1963 le grand Charles voulait dégraisser les comités Théodule. Il était préoccupé par un tas de commissions, commission, hauts conseils en disant : qu’ils ne servaient pas à grand-chose ;’Il vitupéré, maugrée contre ces instances, sans grand sucés.

« L’essentiel disait-il, ! Ce n’est pas ce que peuvent penser le comité Gustave, le comité Théodule ou le comité Hippolyte, l’essentiel pour le général, c’est ce qui est utile au peuple Français.

Il n’y a rien de changé sous le soleil. Selon la ministre Amélie de MONTCHALIN, chargeait des comptes publics. la France compte aujourd’hui 434 operateurs de l’Etat, un tiers, sinon la moitié ne servent à rien Ces organismes en tout genre, bénéficient de 77 milliards d’euros, chiffre qui inclut des établissements supérieurs et de recherches (de mon point de vue, ces établissements sont très utiles à la société) Mais les autres ! par exemple, trois comites écolos et bien d’autres sont en doublon.

Elle voudrait en supprimer au moins la moitié mais elle se heurte à de puissants lobbys, syndicats, organisations patronales ou associations qui veulent maintenir leurs avantages pour caser, recycler, certains de leur membre et n’hésitent pas à corrompre des députés. Mais qui paye tous ces gens à ne rien faire sinon a brasser du vent et à pondre un tas de rapports qui finissent dans la poussière des tiroirs ! Tous des machins coutent la peau des fesses à nos pommes ! Alors, Alors ! Nous pauvres bougres, Que faire ?  Se tourner vers nos députés de tous bords. Peu de chance ! De mon point de vue, les seuls qui sont à même de faire quelques choses sont les lanceurs d’alerte de bon aloi, pour lesquels, j’ai de l’ admiration ! Ils moullent leur chemise.

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